Le Plan Comores Emergent (PCE) à l’horizon 2030, s’est traduit par l’intégration du mix énergétique au sein duquel la géothermie occupe une place centrale en tant que source d’énergie propre et de base. C’est dans ce contexte que le Bureau Géologique des Comores (BGC) s’évertue au développement de la Géothermie.
En mars dernier, deux missions se sont rendues aux Comores.
L’une, composée d’experts de la Compagnie de Développement de la Géothermie (GDC) du Kenya. L’objet étant de revoir le business plan élaboré au démarrage du projet pour un montant de 128 millions de dollars américains, afin d’examiner la possibilité de réduire ce coût, au regard de l’évolution de la technologie dans le secteur de la géothermie.
Au cours de la visite du Karthala, les experts de GDC ont remarqué la similitude géomorphologique de la zone d’étude du Karthala avec celui du Kenya. Ils ont indiqué la possibilité d’exploitation de 15 à 20 MW dès le 1er forage.
Quant à l’autre mission, elle fut conduite par Monsieur Saliou Touré, conseiller technique régional en charge de l’énergie (PNUD), pour le suivi et l’évaluation de l’exécution du projet. Elle consistait à assurer la supervision du projet géothermie et à définir les besoins en matière de renforcement des capacités.
Enfin, ce fut l’occasion de réfléchir sur la question de mobilisation des ressources nécessaires pour commencer les explorations et la construction des infrastructures connexes.
Il convient de rappeler que la réussite de ce projet aura les impacts suivants :
- Réduction du coût d’accès à l’énergie ;
- Diminution des importations de gasoil dont le coût annuel avoisine les 30 millions de dollars américains pour les centrales thermiques,
- Création directe et indirecte de 2 200 emplois dans les secteurs du tourisme, de la production agricole, de l’aquaculture et de la transformation agroalimentaire, etc.
- Eviter pendant trente ans environ, 1 900 000 tonnes équivalent CO2 pour une centrale de 10 MW et de positionner les Comores dans la croissance verte.
- Acquitter le pays de ses obligations au titre de l’accord de Paris.
Dans ce contexte, il est nécessaire de soutenir le BGC dans la mobilisation des ressources financières résiduelles pour accélérer la progression des Comores vers l’émergence 2030.